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L'ECUME DES JOURS

L'ECUME DES JOURS
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10 décembre 2008

TOUS PIRATES, MAIS...C'EST LEGAL !

La loi Olivennes-Albanel vient renforcer l'arsenal répressif contre le téléchargement illégal. Or, pour écouter légalement de la musique sur certains sites, nous nous transformons parfois en pirates sans même le savoir.

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Depuis 10 ans, l'industrie musicale ne cesse d'accuser internet de la baisse de revenus que lui occasionnerait le téléchargement sauvage.  Pour contrer le piratage, les gouvernements ont adopté, sous la pression du secteur, un arsenal législatif très contesté, comme la loi DADVSI et son fameux amendement Universal ou le projet de loi Olivennes-Albanel récemment adopté par le sénat et en discussion à l'Assemblée en janvier 2009. Parallélement, les majors ont accepté l'idée de sites de musique à la demande légaux sur internet. Parmi les plus populaires, Deezer, lastfm ou encore Jiwa.


L'écoute est gratuite, la rémunération se faisant par la publicité. Tous les professionels concernés l'affirment : sur ces sites, on peut écouter librement les morceaux en "streaming" c'est à dire à mesure qu'ils sont diffusés. selon le principe de la lecture en continu, mais il est impossible de les télécharger pour les transférer sur un baladeur ou un ordinateur par exemple. Comme l'explique Jonathan Benassaya, l'un des cofondateurs de Deezer, le site est dans l'obligation de "protéger les intérêts des artistes" De fait, Deezer affirme avoir mis en place une série de mesures techniques de protection destinées à déjouer les planétaires dont sa base de données musicales ferait l'objet.

De là à croire que le téléchargement de musique depuis ces sites de streaming est impossible, conformément à ce que prétendent la main sur le coeur tous les acteurs de l'industrie musicale, il y'a un pas. Une simple requête sur les moteurs de recherche suffit pour s'en convaincre. On découvre pléthore de techniques pour copier le flux numérique envoyé par le serveur musical sur l'ordinateur de l'internaute. Jonathan Benassaya le reconnaît lui-même : l'impossibilité de copier la musique est utopique. Deezer est un peu à l'image des radios FM des années 80 : De même qu'on pouvait copier les morceaux diffusés sur les ondes à l'aide d'une cassette, aujourd'hui, on peut enregistrer numériquement la musique diffusée par Deezer. Mais on peut aller plus loin et copier directement le fichier musical envoyé par le site. Cette question du téléchargement est l'un des points faibles du modèle des sites de musique à la demande, car ils sont censés garantir aux maisons de disques et aux ayants-droit que le téléchargement depuis leur plate-forme est difficile voir impossible.

Si les professionels de l'industrie musicale feignent la naïveté sur ce sujet, le téléchargement depuis les sites de streaming reste un secret de polichinelle. Interrogé sur ce point, Hervé Rony, le directeur général du syndicat national de l'édition phonographique (snep) qui regroupe les plus grandes maisons de disques, reconnaît du bout des lèvres que le téléchargement est faisable, mais que cette pratique est illégale.

Une analyse que ne partage pas Yves de Gaubiac, avocat spécialiste de la propriété intellectuelle et du droit de l'internet, associé au cabinet Kimbrough. Pour permettre l'écoute, les sites de streaming sont obligés d'imposer le téléchargement de fichiers musicaux. Un téléchargement certes invisible pour une grande partie des internautes, mais bien réel. De ce fait, le fournisseur est incapable d'empêcher techniquement la copie.  Et si l'internaute parvient à accéder à ce fichier caché sur son ordinateur, il peut en disposer à sa guise en toute légalité et le transférer sur un CD ou un baladeur numérique, << à condition de rester dans les limites prévues par l'article L.122-5 du code de propriété intellectuelle>> qui permet cette pratique dans l'intérêt purement privé du copiste.

On comprend pourquoi Deezer peut se féliciter que 36% de ses visiteurs déclarent avoir abandonné le téléchargement illégal. Le téléchargement gratuit et légal est bien moins risqué. Cependant on peut s'intérroger sur la pertinence du téléchargement : pourquoi continuer à encombrer son disque dur de morceaux de musique, alors que l'on peut désormais écouter à tout moment sur internet la chanson de son choix? C'est que le modèle économique sur lequel repose le streaming est encore balbutiant Comme le remarque Hervé Rony, tout le problème du secteur est que le téléchargement payant est concurrencé par le piratage  -la demande reste donc faible - tandis que les sites d'écoute légale créent eux, du trafic mais générent peu de revenus publicitaires. Pour sortir de cette impasse, les industriels de la musique envisagent de mettre en place un abonnement illimité pour l'écoute musicale. Une piste qui pourrait remettre en cause l'équilibre précaire actuel et doper le téléchargement. Chiche?

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9 décembre 2008

UNE STUPEFIANTE CAPACITE DE SOUMISSION

prisonnier


Les crises
sont utiles au système. Qui paie les pertes? Le vulgaire péquin sans le sou. Toujours plus soumis, toujours plus inquiet.

Les crises font parties du système. Et c'est même ce qui les pérennise. Quand ces crises sont graves, elles font énormément de dégâts. Mais, à bien y regarder, on comprend qu'elles sont voulues, pour ne pas dire nécessaire à celui-ci. En effet, elles ont l'avantage de reporter les énormes pertes sur les états, c'est à dire sur le péquin de la rue qui s'éreinte déjà depuis des lustres à combler les bévues antérieures. A ce stade de compréhension du système, ce n'est plus de la stupéfaction que l'on a, on s'incline !

Compte tenu du nombre de crises qui se sont produites depuis le début, sans qu'aucun peuple ne se soit soulevé violemment, on se demande bien au nom de quoi est-ce que le système changerait ! Une seule solution : la création d'un système financier coopératif fondé sur des réserves réelles. Mais les peuples, assoiffés de biens, accepteront-t'ils  de devenir normalement consommateurs? Rien n'est moins sûr : le système fonctionne sur une équation assez simple,  création de désirs = besoin d'argent = obligation d'emprunter = aliénation de l'individu qui n'a pas les moyens au départ !

La grande crise permet dans un premier temps d'éliminer les gêneurs Les gros établissements rachètent les débris de ceux qui n'ont pas résisté. Puis, les multinationales en profitent pour dégager les " salariés en trop "  au prétexte de " la crise" et tous ces puissants laissent aux états le soin de panser tout ça. Ce que les états font en pompant dans l'argent public ( en faisant à nouveau d'autres emprunts aux banques! ) afin de financer les RSA, RMI etc. Et au final, ce sont les peuples qui paieront l'addition !

Le système financier mondial tel qu'il a été pensé et mis en place nécessite :

  1. Des guerres à répétition
  2. Des banques qui absorbent la totalité de l'épargne et des fruits du travail
  3. Des relais médiatiques
  4. Des médias omniprésents qui relaient l'idéologie dominante en boucle
  5. La pulsion primaire de consommation en boucle aussi
  6. des masses anonymes de moins en moins éduquées
  7. Des peurs savamment entretenues sur tout ce qui pourrait entamer le peu d'acquis des uns et des autres
  8. Et surtout...notre stupéfiante capacité de soumission
On est mal barré...

8 décembre 2008

PRISONS : LA FRANCE, PAYS DES NON-DROITS DE L'HOMME

La France,  compte  une Secrétaire d'État aux droits de l'homme, en la personne de Rama Yade, une belle plante, tout ce qu'il y'a de bandante, exotique, mais...qui ne sert pas à grand'chose ! Notre pays, est toujours prompt à donner des leçons de démocratie au reste du monde, mais ferait bien de balayer devant sa porte ! Le Monarque brave les gros yeux de la Chine pour aller serrer la paluche du Dalaï Lama en Pologne,mais on entend pas beaucoup Rama Yade s'émouvoir des violences policières ou de l'État déplorable des geôles de la République. Et pourtant, elle a du boulot Rama...

Dans un rapport, le Commissaire Européen, Thomas Hammarberg épingle la France et fustige " les conditions de vie inacceptables de nombreux détenus, qui doivent faire face à une surpopulation , une absence de vie privée, des locaux vétustes et une hygiène pauvre".  L'action du Gouvernement va a l'exact opposé de ce que préconise le Conseil de l'Europe en matière de droits de l'homme, estime le Conseil supérieur de la Magistrature qui dénonce "les politiques actuelles du gouvernement vis-a-vis des détenus, des mineurs et des étrangers".

  • Pour un nouveau projet de loi pénitentiaire

De son côté, l'Observatoire international des prisons (OIP) regrette "qu'une fois de plus, la réaction du Gouvernement minimise les constats dressés ou élude les questions soulevées" opposant une fin de non-recevoir aux demandes pressantes qui lui sont faîtes en matière de droits de l'homme. A quoi sert donc Rama Yade, à part faire la potiche et servir de faire-valoir ou de bonne conscience à ce gouvernement bleu-brun? Il y'a quelques jours de cela, sa collègue Rachida dati estimait même comme une mesure de "bon sens" l'incarcération des mineurs délinquants dès l'âge de 12 ans, sans s'intérroger sur les raisons profondes de la dérive de ces jeunes, avant d'être désavouée par Fillon et Sarkozy.

L'OIP exhorte les pouvoirs publics " a prendre immédiates réclamées par le Commissaire Européen afin de résorber la surpopulation carcérale" Il préconise d'inscrire au plus vite le volet sur les alternatives et aménagements de peine du projet actuel de loi pénitentiaire. "En prévoyant dans le cadre de la loi de finances 2009, les moyens nécessaires à une politique de moindre récours à l'emprisonnement"

  • Conditions de vie inacceptables

Dans son rapport, le Commissaire européen dénonce aussi "le haut niveau de suicides dans les prisons françaises (...) symptôme des défaillances structurelles du système pénitentaire" Ainsi, écrit le Commissaire,  "dans 13 maisons d'arrêt, le taux d'occupation dépasse les 200% et certaines dépassent même les 220% comme à Béthune, Chambery ou la Roche s/Yon." On estime que 7 détenus sur 10 sont écroués dans des établissements surpeuplés.

  • Risque d'Arbitraire

Thomas Hammarberg se déclare "préoccupé" par le risque d'arbitraire  résultant des mesures de rétention de sûreté en France.  "La dangerosité qui est le critère déterminant pour ordonner une rétention de sûreté n'est pas un concept juridique ou scientifique clair" estime-t'il. Les mesures prises afin de protéger la société doivent être le dernier recours et d'autres mesures pour prévenir la récidive doivent d'abord être prises" indique-t'il.

S'agissant de la justice des mineurs, dont plus de 3.000 sont détenus chaque année en France, il estime que "le problème de la délinquance juvénile ne sera pas résolu par un durcissement des peines" "Une politique résolue nécessite des mesures de prévention, la réhabilitation et l'intégration sociale des jeunes en difficulté selon lui.

  • "Même les sans-papiers ont des droits"

S'agissant de la politique d'immigration française, le Commissaire estime que celle-ci, et particulièrement les quotas de migrants irréguliers à reconduire à la frontière "soulève de sérieuses questions en matière de droits de l'homme" "Les migrants ne sont pas des numéros, et même les sans-papiers ont des droits"  insiste-t'il en condamnant les arrestations aux abords des écoles et des préfectures.

Voilà qui sonne comme un désavoeu cinglant  pour la politique arbitraire et anti-démocratique de sarkozy and Co.
 

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